Mer, poissons et coquillages :

La Basse-Normandie est la première première région conchylicole française, et de la baie de Seine à l'Ouest Cotentin,elle produit en abondance une grande variété de mollusques tout à fait délectables.
La coquille Saint-Jacques et 'huître sont les plus connues et méritent que l'on s'y arrête en particulier. Mais il serait bien injuste, d'un point de vue strictement gastronomique, de ne pas citer les autres créatures qui vivent sur nos rivages.
Les moules de pêche, en opposition aux moules de bouchot, issues de la mytiliculture et élevées sur l'estran du Cotentin, dans la baie des Veys et sur la Côte de Nacre, sont récoltées par des mouliers-dragueurs, tandis que les bulots le sont par des caseyeurs spécialisés. Ces gros escargots de la mer sont aussi appelés " rans " ou " calicocos ".
Praires, palourdes et amandes de mer sont des espèces également délicieuses, que l'on a quelquefois la chance de pêcher à marée descendante : il faut avoir l'œil, et la chance ! Le bigorneau, caché sous le varech, demeure une proie plus accessible au commun des mortels. Les gourmands s'en font des tartines, et voient leur patience bien récompensée.
Seiches et calmars abondent en Manche, ce qui ne manque pas de surprendre bon nombre de horsains, persuadés qu'il s'agit d'espèces plus méridionales. Si l'on ajoute à cet inventaire la production de petits ormeaux d'élevage dans l'Ouest Cotentin et la pêche aux alentours de Cherbourg de ce même délice que l'on bat sans scrupule avant de le manger, on comprend qu'il eût été plus judicieux de chercher ce que l'on ne trouve pas chez nous. Mais c'était prendre le risque de rentrer bredouille...