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La métallerie : tradition normande

  La variété des choses que l'homme mange induit une incroyable versatilité des consistances : du liquide au solide, du tendre au croquant, du fragmenté à l'entier, du chaud au froid... Les couverts, " instruments de table ", doivent nous faciliter la tâche. Le choix de leur matériau est déterminant : il doit être mécanique et souple, pour une manipulation sans souci. C'est évidemment l'acier inoxydable, que nous trouvons aujourd'hui, qui remplit le mieux ces conditions.

  L’emploi de ce matériau démarre, le long de la Sée, dès le début des années 1930 et se généralise après la fin de la dernière guerre. Les entreprises Letavernier, Lebrun, Lorance et Degrenne sont alors les principaux fabricants de la vallée.
Le travail des métaux est une activité traditionnelle en Basse-Normandie. Sous l'Ancien Régime déjà, dans le triangle compris entre Sourdeval, Vire et Tinchebray, les fers normands alimentaient de petits ateliers de fabrication de clous, haches, scies et couteaux.

  L'étain, que l'on importait par les ports de Granville et de Saint-Malo, était également utilisé dans la vallée de la Sée, pour la confection de couverts, cuillères et fourchettes exclusivement. La région de Sourdeval constituait alors un des principaux centres français de potiers d'étain, ou " grillous ".Dans la seconde moitié du XIXe siè-cle, l'implantation de grandes fabriques compromit le maintien de cette activité.


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Couverts contemporains

  Le produit naît d'abord d'une idée, exprimée en dessin, puis mise en forme. Le design, terme qui signifie " conception " dans son acception anglo-saxonne, donne aux produits qu'il façonne leur identité, et une dimension d'image qui fait leur valeur pour ceux qui les utilisent.
L’objet pour l'objet n'a plus de raison d'être : si le couvert de Guy Degrenne est toujours pensé avec une fonctionnalité juste et durable, son esthétique est essentielle, et contribue au plaisir de l'usage. L'imaginaire du créateur est relayé par le savoir-faire des graveurs et des polisseurs.

  Au commencement, il y a donc une idée : pour un couvert d'aujourd'hui, on exprimera mouvement et rythme. Déjà, un premier dessin de vague s'ébauche au crayon. Peu à peu, sous les esquisses du designer, les pièces vont affirmer leur personnalité : le couteau sera posé sur le fil de sa lame, appuyé sur un manche cambré, fourchette et cuillère à l'unisson.

   La première mise en forme consiste en une maquette faite à la main, qui permet d'évaluer les proportions, l'ergonomie et la faisabilité du couvert .Vient ensuite le développement, avec l'étude technique et les plans cotés de
chaque pièce, base de la fabrication.

 Nous sommes très loin aujourd'hui des méthodes artisanales du siècle der-nier. Si les matières premières se sont perfectionnées au fil du temps, les procédés de transformation de cette matière première en produit fini ont également connu de multiples améliorations. Tous les couverts en acier, quotidiens ou d'apparat, sont soumis aux mêmes exigences de fabrication. Du choix des matières premières au contrôle avant emballage, de multiples étapes sont nécessaires à leur réalisation. Avant d'arriver sur votre table, vos couverts seront découpés, laminés, détourés, estampés, émerisés et polis. Il ne vous reste plus qu'à les prendre en main et à les admirer en connaisseur, avant de vous en servir :Bon appétit !



                                                  

  (de la gauche vers la droite : découpe du flan, laminage de la spatule, découpe des dents, drossage des faces, marquage, estampage du décor, emerisage des entredents, emerisage et brossage des chants, polissage des faces, contrôle final).

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