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Maraichers et légumes
Le val de Saire est sans conteste
un pays béni des dieux, puisqu'il nous donne les plus beaux
légumes de la terre, une terre où le sable se mêle
juste comme il faut. Faites un tour au marché, et si vous avez
l'il du peintre, prévoyez deux grands paniers : comment
résister aux couleurs ? La botte de poireaux ne peut ignorer
la belle teinte des carottes de Créances, et la soupe ne sera
rien sans un rien de persil dru et une botte de cerfeuil tendre. Le
pot-au-feu est orphelin sans un chou de belle taille et un pied de
céleri, que l'on servira en rémoulade, sans la ronde
des petits navets, sans la pomme de terre du pays. Le navarin ne doit
sa noblesse qu'aux petits pois que l'on écosse en bavardant
et aux fèves cachées sous leur longue cosse grenue.
Dans la sauce du gigot, mêlez une belle laitue croquante, dont
il est inutile de préciser qu'elle est de pleine terre. A-t-on
idée de penser qu'il puisse en être autrement ?
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Les vergers et les fruits
Aux beaux jours viendront les fraises,
pas calibrées, pas toutes pareilles, encore meilleures mangées
toutes chaudes, volées sans remords au jardin. Puis les framboises,
puis les groseilles, et les cassis bien sûr, presque noirs au
milieu des fruits rouges comme des bonnes joues. Bientôt, ce
sera l'heure des conserves et des confitures, petits pots de bonheur
que l'on range dans l'armoire pour que les enfants s'en barbouillent
le museau, en attendant le prochain été. Ah ! les beaux
jours... Quand la pluie tombe, le jardinier se réjouit : l'eau,
il en faut, pour les jardins !
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